Dialogue Politique: Fin de la Phase Citoyenne.

Les travaux de la Phase citoyenne du Dialogue Politique ouverts le 29 mars ont connu leur épilogue ce 10 avril 2017. Le forum citoyen avait été divisé en quatre panels qui respectivement traitaient de la réforme des institutions et la consolidation de l'état de droit démocratique; la réforme électorale; la modernisation de la vie publique et la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.


Des centaines de participants issus de la société civile et des personnalités politiques non parties prenantes ont apporté leurs contribution pour la consolidation de la cohésion sociale. Les deux premiers  panels ont eu le mérite le besoin  d'intéresser les participants sur les questions en rapport avec : la révision de la constitution, la réforme du Conseil National de la Démocratie et l'élaboration d'une loi de programmation judiciaire; le redécoupage des circonscriptions électorales.  

De toutes ces sujets, le retour au scrutin à deux tours, la limitation du mandant présidentiel à 5 ans, renouvelable une fois, le toilettage du fichier et de la liste électoral, la mutation de la CENAP en une commission circonstancielle et indépendante composée à parité fixe par la majorité, l'opposition et la société civile, le plafonnement des budgets de campagne avec déclaration du patrimoine pour tous les candidats à l'élection présidentielle, mais aussi, la création  des Cours d'appel provinciales et la décentralisation des tribunaux de première instance dans chaque département, ont occupé l'essentiel des interventions.

Le panel 3, de par son thème a eu un certain engouement du fait de la volonté de chaque contributeur à proposer une nouvelle organisation des conditions de créations et de financement des partis politiques et des syndicats, la révision de la loi sur les associations;  les conditions de l'exercice de la liberté de la presse et de la communication, le cumul des mandat, la retraite des élus locaux, etc.  Pour les panélistes, la loi 24/96 du 8 juin 1996 relative à la création, au fonctionnement et au financement des partis politiques doit être révisée. Il faudrait l'exigence d'un quota d'au moins 9.000 adhérents dans cinq parmi les neuf provinces du pays pour prétendre à un récépissé de création d'un parti politique et bénéficier d'une subvention de l'Etat et disposé d'un siège légal, d'une domiciliation bancaire assortie d'une caution comprise entre 10 et 20 millions de FCFA au Trésor public ainsi la signature d'un code de bonne conduite, la réalisation des audits de gestion, la publication des comptes et des sources de financement du parti et le respect de la parité homme, femme et jeune au sein des organes de directions des formations politiques

Pour la le suivi des élection, les participants ont émis le souhait de la création d'un organisme chargé du contrôle des comptes de campagne et de leur financement. La loi 35/62  du 10 septembre 1962, il a été proposé la mise en place des textes spécifiques aux statuts des associations.

Au dernier panel, il a été proposé la composition d'une caravane de la paix qui sillonnerait l'ensemble des provinces afin d'y apporter un message d'espoir. L'éventualité de la création d'un statut de l'opposition et de la majorité a été préconisé mais en y associant la société civile qui doit plus que jamais occupée une place dans les mécanismes de gestion de l'Etat. Plusieurs personnalités ont proposé la revalorisation des cultures, la relance de la fête des cultures, l'intégration des langues gabonaises dans le système éducatif. Le rétablissement du service militaire obligatoire à partir de 18 ans, l’institution de l’enseignement de l’instruction civique du primaire en classe de Terminale et la création d’un collectif national de la société traditionnelle.
Les panélistes ont également souhaité le renforcement de l’opération « Mamba » contre les commanditaires des crimes rituels, l’ouverture d’une enquête sur les commanditaires des violences post-électorales de 2016, mettre en place un système de justice indépendant et égalitaire, doter les neufs provinces des prisons modernes, libérer tous les prisonniers liés aux violences post-électorales

Toutes ses propositions constitueront une base de travail assez conséquente pour la phase politique qui devrait débuter le 11 avril.

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