Education Nationale: Place à la rentrée administrative!

Le lundi 18 septembre 2017 a été marqué par la rentrée administrative suivant le calendrier rendu public par le Ministre de l'Education Nationale, Patricia Nadide Anguile épouse Obame, pour le compte de l'année scolaire 2017 - 2018. 

Ministre de l'Education Nationale Nadine P. Anguile ep. Obame

Une rentrée qui a été largement suivi à Libreville et à travers les neuf provinces du pays. Pour les responsables des établissements scolaires et les enseignants, il s'agit d'une période devant servir au lancement des inscriptions et réinscriptions des élèves, à l'organisation des emplois du temps, la répartition des salles de classes par niveau et leur aménagement, en un mot préparer la rentrée des classes pour les élèves. Surtout que le début effectif des cours est prévu pour le 02 octobre prochain.

Il faut relever que ce début d'année semble s'engager sur une note de quiétude au regard des rencontres initiées par le Ministre avec les partenaires sociaux et les associations des parents d'élèves. Des échanges durant lesquels, le souhait d'une année scolaire sans difficultés et une collaboration franche a été exprimé par les différentes parties.

Cependant, le secteur de l'éducation présente connait des difficultés, qui si elles ne sont pas résolues constitueront une source constante de revendications. En effet, depuis 2009, les professionnels de l'éducation n'ont manqué de signaler aux autorités la question des effectifs pléthoriques, l'absence de matériels didactique et pédagogique, le besoin  de construction de nouvelles structures scolaires, la question de la formation et du récyclage des enseignants, la régularisation des situations administratives, l'adduction en eau et la fourniture de l'électricité, l'absence de sanitaires dans de nombreuses écoles, etc... Un cahier de charge qui, à ce jour, peine à trouver des solutions viables. Notamment pour ce qui est du renforcement en infrastructures. 

Or, en mars 2016, l'Etat gabonais avait consenti un prêt de 154 millions d'Euro environ 100 milliards de Francs CFA d'une maturité de 17 ans auprès de l'Agence Française de Développement (AFD). Un prêt dont l'ambition était de parvenir à la résorption du déficit de salles de classe à Libreville et à Port-Gentil. Il s'agissait concrètement à travers cette convention de financement, la construction de neuf collèges et huit établissements primaires, répartis entre Libreville et Port-Gentil. A ce jour, aucune nouvelle école n'est sortie de terre.

Dernièrement, le Gouvernement a annoncé une enveloppe de 8,7 millards de francs pour la construction des écoles primaires et secondaires dans quelques localités de l'Estuaire et du Haut - Ogooué. La question qui se pose est celle de savoir, si, finalement, il est possible de croire à l'engagement réel de cette énième enveloppe pour soulager les enseignants et offir un meilleur cadre d'apprentissage aux apprenants?

Madame Nadine Patricia Anguile doit se mettre résolument au travail pour inciter l'Exécutif à travailler à matérialisation des projets annoncés. «Le premier chantier, qui nous semble urgent est celui de la poursuite de la livraison des table - bancs aussi bien au secondaire qu'au primaire. Il faut stopper l'érection des écoles primaires en collèges. Le système du double flux a montré ses limites durant l'années scolaire  2016 - 2017. Le paiement des vacations des examens 2017 est de mise. On espérait qu'elle procéderait au plus vite à la nomination de nouveaux responsables administratifs. Il faut rétablir la confiance entre les enseignants et les gestionnaires de l'éducation au Gabon. » nous a confié M. Mikoto.