Tribune: L’Unité nationale, fondement du développement durable au Gabon.

Riche de sa diversité socio-culturelle, le Gabon est un pays qui, depuis l’avènement de sa souveraineté et l’autodétermination de son peuple le 17 Aout 1960,  a toujours placé l’unité au cœur de l’identité patriotique. Les gabonais par essence sont unis. L’unité est, la forme de la beauté du peuple gabonais, dans toute sa splendeur. L’homogénéité qui  caractérise le peuple gabonais transcende les différences socio-culturelles.
Les communautés culturelles du Gabon auraient pu faire des us, rites et coutumes anciennes des valeurs spécifiques à leur cadre de structuration identitaire, des armes au service de la désunion, de la haine. Les militants du Parti Démocratique Gabonais, du Morena des Bucherons, du Centre des Libéraux Réformateurs ou de l'Union du Pueple Gabonais n’ont pas trouvé sur la table des compétitions politiques qui ont jalonné l’histoire de notre jeune République, les ustensiles pour faire couler le sang, comme il se fut le cas dans certains pays de la sous-région. Mais, il n’en est rien. Car, l’unité de la Nation gabonaise n’est pas réductible aux velléités partisanes de quelques compatriotes avides de pouvoir. Toutefois, le contexte politico-économique qui a prévalu ces derniers temps, a infligé au peuple gabonais des supplices, mettant à rude épreuve, l’unité nationale bâtie par nos ancêtres. 

La conjoncture défavorable des cours des matières premières, survenue ces dernières années, s’est traduite dans les faits par une crise pétrolière, qui a affecté l’économie gabonaise. A titre de rappel, le Gabon dispose d’une économie de rente, toujours assujettie aux aléas du secteur pétrolier, en dépit des efforts louables consentis par les plus hautes autorités, dans l'optique de l'implémentation du Plan Stratégique Gabon Emergent.  La dégradation des agrégats macroéconomiques s’est traduite à Libreville par des revendications sociales, des grèves, le chômage notamment chez les jeunes…

A côté de cette crise économique, il y a la dégradation de l'environnement politique liée aux tensions nées de les élections présidentielles d'août 2016. En effet, l’élection présidentielle d’Aout dernier, soldée par la réélection de l’actuel locataire du Palais de Bord de Mer, a suscitée de vives contestations. Plusieurs acteurs politiques, résolument déterminés à s’emparer du "pouvoir", ont œuvré en faveur de l’instabilité politico-économique,  l’irrespect des organes institutionnels, et parfois même l’appel à l’insurrection populaire. Seulement, ils ont été nombreux à rechercher, en continue, la cohésion du peuple dans l’intérêt des générations futures. c'est esprit quin a conduit à l'acceptation et à la réponse favorable à l’appel du Dialogue Politique Inclusif d'Angondjé en mai 2017. 

Au regard de ce qui précède il convient de nous interroger sur la responsabilité des jeunes et des femmes dans la préservation de l’unité de la patrie.

La jeunesse gabonaise, dispose d’un ascendant certain : la force du nombre. Une telle ressource humaine, vigoureuse, forte, fraiche, abondante, doit s’approprier les enjeux et défis auxquels fait face la Nation gabonaise. Au-delà de leurs droits constitutionnels, ils ne doivent pas s'offusquer des devoirs qui sont leurs. Ouvriers de la Nation, ils ont la mission de poursuivre l’œuvre noble de construction d’un Gabon économiquement prospère, diversifié et libéral. C’est un combat républicain que les jeunes doivent désormais mener avec engagement, abnégation et courage au quotidien. 
 Le Septennat de la Jeunesse décrété par le Président de la République est une illustration de l’appel au travail et à la responsabilité. La crise économique, loin d’être un mal incurable, est plutôt une opportunité pour le jeune entrepreneur et la communauté des porteurs de projets. Notre pays a plus que jamais besoin de se construire une véritable classe moyenne, productrice des richesses et génératrices du "rêve gabonais". Car, le paternalisme de l’Etat, l’assistanat qui ont prévalu autrefois faisant des jeunes, ces attentistes, en mal d’initiatives et de créativité, sont révolus. Les jeunes, responsables face à la "Patrie", devront œuvrer en faveur de l’unité nationale par le travail.


La femme gabonaise, pour sa part, doit se considérer comme le socle de la Nation, la pierre ongulaire de notre société. Elle  devra convaincre par une attitude digne, volontaire et courageuse afin de parvenir à occuper la place combien enviable qui devrait être la sienne.  Les projet d’autonomisation économique de la femme sont un enjeu pour le développement durable et constitue un objectif stratégique des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. La femme gabonaise ne saurait  être en marge des évolution de notre communauté nationale. Qu’elle soit technicienne de surface, entreprenneure, agricultrices, agent de l'Etat ou du privé ou acteure politiques, la femme doit mettre toutes ses capacités au service de la Nation, sans nourrir le moindre complexe d’infériorité.  La décennie de la Femme décrétée par le Président de la République, Chef de l’Etat, revêt une dimension symbolique et un gage de considération. C’est l'expression de ce que l'approche genre est au coeur des actions des gouvernants, donc un besoin de mobilisation de la ressource humaine féminine pour la contruction d'un Gabon fort et éternel.

En définitive, pour œuvrer en faveur de la prospérité et l’unité nationale, il est indispensable que les Gabonais dans leur immense majorité s’investissent dans le travail avec patriotisme au nom de l'avenir.

Auteur: L.S.N, Citoyen engagé.

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